Editorial

Voici un éditorial que je viens de rédiger pour le journal paroissial. C’est toujours difficile de rédiger quelque chose qui tienne la route en 1500 signes, et je suis rarement satisfaite du résultat ; des avis ?

Nous venons de célébrer Pâques. Pâques, la fête de la victoire définitive du Christ sur la mort – et à travers elle, de la promesse de notre propre victoire – est souvent considérée comme la fête la plus importante de l’année pour les chrétiens, le point culminant du calendrier liturgique. Pourtant, certains théologiens affirment que la fête la plus importante est plutôt… la Pentecôte. Et on peut comprendre pourquoi : la Pentecôte, où l’on fait mémoire du don de l’Esprit aux apôtres cinquante jours après la résurrection du Christ, marque la naissance de l’Eglise. Il ne s’agit pas de la naissance d’une institution, mais de notre propre naissance en tant que peuple de Dieu, en tant que présence du Christ sur la terre.

A Pentecôte, nous allons fêter les catéchumènes qui vont être baptisés ou confirmer les promesses de leur baptême. Au-delà de la joie pour ces jeunes en ce jour si particulier pour eux, c’est à la fête pour nous-mêmes, notre paroisse, notre Eglise, et plus largement l’Eglise du Christ à travers le monde, que nous sommes invités. Parce que la Pentecôte nous redit que nous sommes le peuple choisi par Dieu pour être ses témoins ; parce que malgré nos faiblesses et nos imperfections, nous sommes appelés à manifester son amour pour ce monde. Pour reprendre la formule d’un théologien, la Pentecôte est le moment de se réjouir d’être l’Eglise, ce « rassemblement extraordinaire de gens extraordinairement ordinaires ».